Nouvelle avancée en cancérologie

Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent et le plus meurtrier chez la femme. Il faut toutefois bien comprendre que tous les cancers du sein ne se valent pas. Certains types de tumeurs présentent en effet un risque de récidive ou de métastases plus important que d’autres. On comprend alors aisément l’importance de caractériser la tumeur par toute une série d’analyses biologiques et anatomopathologiques.

Cette semaine a eu lieu le Congrès Mondial de l’ASCO à Chicago (American Society of Clinical Oncology) auquel a assisté le Dr Edouard LAGNEAU, oncologue-radiothérapeute à l’ICB. L’actualité a porté sur un test génomique dans le cancer du sein, Oncotype DX, qui identifie les femmes pour lesquelles le bénéfice de la chimiothérapie peut être remis en cause. Seules les patientes atteintes d’un cancer du sein invasif au stade précoce, hormonodépendant et avec des récepteurs oestrogènes positifs, sans envahissement ganglionnaire.

Depuis plus d’un an, les patientes de l’ICB peuvent bénéficier de ce diagnostic moléculaire. Il s’agit d’un test permettant d’évaluer la probabilité de récidive des patientes grâce à l’analyse du niveau d’expression de 21 gènes spécifiques dans un échantillon tissulaire de la tumeur, prelevé au moment de la chirurgie. Si le score est faible, le risque de récidive est minimal et la chimiothérapie et ses effets secondaires (nausées, perte de cheveux….) est inutile ; a contrario, si le score est élevé, la chimiothérapie s’impose. Dans le cas d’un score intermédiaire, la décision thérapeutique nécessite une réflexion collégiale des spécialistes de cette maladie afin de prendre la meilleure orientation thérapeutique.

Gardons à l’esprit que l’oncologue a à sa disposition, hormis la chimiothérapie, tout un arsenal thérapeutique tel que : la chirurgie, la radiothérapie, les thérapies ciblées, ou l’hormonothérapie.

Ce test est largement utilisé et pris en charge aux Etats Unis, contrairement à la France où il est commercialisé mais non remboursé à l’heure actuelle. Néanmoins et compte tenu du bénéfice qu’il apporte, les médecins de l’ICB n’hésitent pas à faire réaliser ce test aux patientes éligibles. Ils peuvent ainsi leur faire éviter  un traitement avec des effets secondaires, qui serait sans réelle efficacité.

Le Congrès Mondial de l’ASCO a également fait une place aux cancers urologiques. Le Dr Alexis LEPINOY qui exerce désormais au sein de l’ICB, a fait un retour d’information sur ce thème le 11 juin à Dôle.