Epidémiologie
Le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent chez l’homme en France. C’est une pathologie qui touche principalement les hommes âgés, mais qui peut aussi survenir plus jeune.
- Incidence : Environ 50 000 nouveaux cas de cancer de la prostate sont diagnostiqués chaque année en France, ce qui représente près de 25 % de l’ensemble des nouveaux cas de cancer chez l’homme. Selon les données les plus récentes du registre national des cancers, l’incidence a légèrement augmenté en raison du vieillissement de la population et de l’amélioration des techniques de dépistage.
- Survie : Le taux de survie relative à 5 ans après un diagnostic de cancer de la prostate a considérablement progressé, atteignant désormais environ 93 %. Cette augmentation s’explique par les traitements plus efficaces et un dépistage plus précoce.
- Prévalence : Environ 200 000 hommes vivent actuellement en France avec un diagnostic de cancer de la prostate, mettant en évidence la prévalence et la survie prolongée des patients après diagnostic.
- Mortalité: Le cancer de la prostate est la troisième cause de mortalité par cancer chez l’homme en France, avec environ 8 000 décès annuels. Malgré l’incidence élevée, le taux de mortalité tend à diminuer grâce aux progrès thérapeutiques et aux stratégies de dépistage améliorées.
- Évolution temporelle : Au cours des dernières décennies, on a observé une augmentation de l’incidence liée surtout à l’utilisation généralisée du dosage du PSA (Antigène Prostatique Spécifique) depuis les années 1990. Cependant, la mortalité a diminué grâce à des traitements plus performants et une prise en charge multidisciplinaire plus adéquate.
Facteurs de risque
Plusieurs facteurs peuvent augmenter le risque de développer un cancer de la prostate :
- Âge : Le risque augmente avec l’âge, la plupart des cas étant diagnostiqués chez les hommes de plus de 65 ans.
- Antécédents familiaux : Avoir un père ou un frère atteint de cancer de la prostate double le risque.
- Origine ethnique : Les hommes d’origine africaine ont un risque plus élevé de développer ce type de cancer.
- Facteurs génétiques : Certaines mutations génétiques peuvent accroître le risque, bien que les tests génétiques ne soient pas encore systématiques.
Dépistage
Le dépistage du cancer de la prostate permet de détecter la maladie à un stade précoce. Cependant, il n’existe pas en 2024 de dépistage organisé / sytématique pour le cancer de prostate. Il repose sur 2 élements clinico-biologiques fondamentaux
PSA (Antigène Prostatique Spécifique)
- Qu’est-ce que c’est ? : Une analyse de sang mesurant le taux de PSA, une protéine produite par la prostate.
- Recommandations : Le dépistage est généralement proposé aux hommes à partir de 50 ans et plus tôt (45 ans) pour ceux ayant des facteurs de risque accrus.
- Avantages et limites : Si le test PSA peut détecter un cancer à un stade précoce, il peut aussi entraîner des faux positifs, nécessitant des examens complémentaires.
Toucher Rectal
- Qu’est-ce que c’est ? : Un examen physique permettant de vérifier la taille, la forme et la texture de la prostate.
- Pratique : Souvent réalisé en complément du test PSA.
Symptômes
Les premiers stades du cancer de la prostate sont souvent asymptomatiques. Quand des symptômes apparaissent, ils peuvent inclure :
- Troubles urinaires : Difficultés à uriner, jet d’urine faible, besoin fréquent d’uriner surtout la nuit.
- Douleurs : Douleurs osseuses, surtout au niveau de la colonne vertébrale, des hanches ou des côtes en cas de métastases osseuses.
- Symptômes généraux : Fatigue, perte de poids inexpliquée.
Bilan diagnostic
Lorsqu’une suspicion de cancer de la prostate existe, plusieurs examens peuvent être réalisés pour confirmer le diagnostic et évaluer l’extension de la maladie.
Biopsies prostatiques
- Objectif : Prélever des échantillons de tissu prostatique pour détecter la présence de cellules cancéreuses.
- Procédure : Réalisée sous guidage échographique, par un urologue, elle consiste à prélever plusieurs fragments de la prostate avec une aiguille fine.
L’Imagerie Médicale
- IRM multimodalité : Permet de mieux visualiser la prostate et de guider les biopsies.
- Scintigraphie osseuse : Utilisée pour détecter des métastases osseuses.
- Scanner TAP : Utilisé pour détecter des métastases à distance
- PET-Scanner (traceur PSMA ou Choline) : Utilisé d’emblée ou en cas de discordance aux imageries conventionnelles
